Le Vendredi 16 septembre, nous avons été conviés à une réunion avec le DGS et la VP RH pour discuter de problématiques de Ressources Humaines à l’UL.

En préambule, nous avons eu confirmation que cette réunion ne remplacera pas les groupes de travail issus du CT. Le DGS a commencé par nous rappeler que jusqu’à juillet le Président ne pensait pas pouvoir faire de prime d’intéressement en 2016. Mais entre-temps, l’UL a reçu du Ministère une compensation de l’augmentation du Point d’Indice (PI) et du Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations (Cat B transformation d’un montant de prime en point d’indice...). Le président souhaiterait donc réactiver la prime d’intéressement en 2016 pour un passage au CT d'octobre et au CA de mi-novembre. Le DGS et la VP RH nous ont demandé notre position.

Nous avons constaté que la prime d’intéressement ne répondait pas, à l’évidence, à l’objectif du Président « reconnaitre un investissement particulier et ponctuel ». En effet, dans les composantes de formation et les directions 90% des personnels la touchent se qui s’apparente plus à une prime de fin d’année.

Le SNPTES a réaffirmé la nécessité d’un traitement équitable entres les personnels de l’UL ce qui n’est pas le cas non plus : seulement 66% des personnels de laboratoires touchent cette prime - en moyenne, car dans certains laboratoires, seule 1 personne est concernée, dans d’autres quasiment tout le monde en dispose…- , la prime moyenne est bien plus faible dans les directions (au moins de 200€) et l’écart des primes moyennes entre Cat A, B et C est bien plus important en composante de formation. En bref, le traitement est très disparate selon là où vous êtes affecté !

Nous en avons profité pour rappeler l’engagement du Président devant le CA que l’IPAGE ne serait pas cumulable avec la prime d’intéressement.

Nous avons posé aussi la question de l’efficacité de cette prime. Notre sentiment est que si les personnels qui la touchent sont satisfaits de gagner un peu plus d’argent, ils n’en sont pas forcément reconnaissants à la composante. Certains personnels se trouvent aussi gênés vis-à-vis de leurs collègues et au final les conditions de travail ne s’améliorent pas. De plus, les questions sont nombreuses : pourquoi je ne la touche pas alors que lui oui ? Pourquoi je ne touche pas le même montant de prime que lui alors que l’on fait le même travail ? Pourquoi il touche le même montant de prime que moi ? Pourquoi il la touche ?

Pour toutes ces raisons le SNPTES a répété son opposition à cette individualisation des primes. La VP RH nous a fait un rapide résumé des prévisions 2017. En l’état, il manquerait 9,2 M€ sur la masse salariale 2017 (augmentation du PI, PPCR, Contrat doctoraux, GVT, Politique des Contractuels) et cela ne tiens pas compte de l’évolution des grilles d'Enseignants du second degré (400 à l'UL). La masse salariale des titulaires a diminué de 430 K€ et les emplois aussi -17 EC et -35 BIATSS. Dans le même temps la masse salariale des contractuels a augmenté de 3,4 M€ et les emplois aussi +43 EC et +48 BIATSS.

Dans ces conditions, plusieurs pistes sont envisagées pour faire des économies : contrôle du nombre de CDD et CDI, carence de deux mois entre chaque réembauche, alignement seulement partiel du PI et de la PPCR des contractuels, réduction de la part des composantes dans le référentiel EC et contrôle du Compte Epargne Temps.

Le SNPTES a rappelé sa volonté de défense de l’emploi public, mais cela ne veut pas dire qu’il faut le faire au dépend de nos collègues contractuels. Cela nécessite un vrai travail de RH : information, formation, recensement des emplois pérennes et ouverture de concours afin que la politique de l’UL ne soit pas celle de contractuels à vie. Tout cela devrait pouvoir ce faire dans les 4 premières années d’ancienneté.

Le SNPTES entend bien les craintes du DGS et de la VP RH et n’est pas contre un effort négocié de contrôle de la masse salariale si le déficit ce confirme et s’il est réparti entre tous les personnels de l’UL.

Notons que cette présentation volontairement pessimiste des questions financières est aussi celle qui nous est faite tous les ans depuis 2012 sans qu’elle soit systématiquement confirmée par les faits (cf. la prime d’intéressement cette année).