Le Président de notre université a adressé à tous les personnels une Communication sur la Politique Ressources Humaines de l'UL. Les élus SNPTES réprouvent, tout d'abord, de voir afficher une Politique Ressources Humaines de l'UL réduite à deux aspects: le régime indemnitaire, et l'avancement. Si ces deux points sont essentiels pour tous, ils ne constituent pas à eux seuls une politique de ressources humaines dans une université aux responsabilités et compétences élargies. Nous tous, agents de l'UL, voulons que soient pris en compte également la politique d'emploi (avec ses postes gelés, ses postes fléchés Sauvadet), le régime de temps de travail, les risques psycho-sociaux, sur lesquels nous attendons tous, collectivement: des engagements, une volonté, des résultats.

Sur le document lui-même, réduit à ces deux aspects, nous relevons ensuite inexactitudes et défauts de perspective. Par exemple, l'établissement ne reçoit pas passivement les mesures d'avancement, nationales ou académiques: il les oriente, par l'avis de sa Commission Paritaire d’Établissement et par le Conseil d'Administration restreint. Par ailleurs, "le point indiciaire des catégories B et C" n'a pas pu être revalorisé (p. 2), puisqu'il est commun à tous les fonctionnaires et n'a pas été "dégelé" depuis 5 ans!

Plus grave: cette fois encore, notre communauté universitaire est divisée en deux populations: les BIATSS, qui auraient bénéficié d'avancées en termes de régime indemnitaire, et les enseignants et enseignants-chercheurs, qui auraient perçu moins de primes (PCA). Une telle juxtaposition "d'informations", apparemment sans lien, laisse entendre qu'une fraction de notre communauté a été avantagée. Doit-elle craindre un changement de vent? Pouvons-nous accepter de nous voir enrôler dans une lutte de pouvoir?

Nous tenons, dans l'analyse jointe, à rétablir la perspective globale des rémunérations, en gardant à l'esprit la diversité des régimes statutaires et des carrières que gomme cette Communication. Nous vous invitons, pour compléter votre information, à en prendre connaissance.

Cette fois encore, au vu de cette Communication, nous dénonçons une dérive managériale et individualiste à l’œuvre dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche, et en particulier dans notre établissement, qui s'articule sur des mesures nationales (RIFSEEP) ou locales (Prime d'Investissement, projet PIAGE/IPAGE...?). Évaluation, cotation, régimes additionnels, sont autant d'outils de "gouvernance" qui éloignent gravement de l'objectif affiché d'harmonisation et d'équité. Cette dérive encourage la compétition entre les personnels, entre les agents, et crée partout un climat néfaste, contraire aux conditions normales d’accomplissement des missions du service public auquel nous sommes tous attachés.

pdf.png Reponse du SNPTES au courrier RH du Président pdf.png Communication RH