Mardi 22 mai le SNPTES appelle à la grève et à manifester pour la défense de la fonction publique.

Pour le respect de la parole donnée, dès son arrivée le gouvernement a reporté d’au moins 12 mois des mesures statutaires et indiciaires (PPCR) initialement prévues, à compter du 1er janvier 2018. Comment faire confiance dans ces conditions ?

Contre le dénigrement des « fonctionnaires » par nos dirigeants : trop de vacances, trop payés, trop privilégiés, trop d’absences… Pourtant en son temps, notre Président lui même rappelait qu’une étude de la DARES de 2013 montrait que le taux d’absentéisme de la fonction publique était de 3,9% contre 3,7% pour les salariés du privé en CDI, taux très éloignés des rumeurs. L'âge minimal de départ à la retraite (62 ans) est maintenant identique entre les salariés du privé et la majorité des fonctionnaires.

Contre le jour de carence qui touche 100% des fonctionnaires alors que 2/3 des salariés du privé bénéficient d’une prise en charge par leur prévoyance entreprise (enquête IRDES 2009). Pourquoi dans ce cas ne pas avoir fait le choix inverse plus équitable et supprimé ce jour de carence pour tous les salariés. Car on ne choisit pas d’être malade !

Contre le gel du point d’indice alors que dans le même temps on supprime l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). Les millionnaires ne connaissent pas la crise, la fortune totale des 500 français les plus riches a été multipliée par sept en passant de 80 à 571 milliard d’euros de 1996 à 2017. Il faut maintenant posséder au moins 130 millions d'euros pour faire partie de ce club très fermé.

Parce que les fonctionnaires ne peuvent être tenus responsables des politiques mises en place par un gouvernement sans les moyens (humains et financiers) nécessaires pour les accompagner, la dernière en date étant la loi sur l'Orientation et la Réussite des Etudiants (loi ORE).

Contre la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires et dans le même temps l’augmentation du nombre de contractuels. Il n’y a pas trop de fonctionnaires mais leurs emplois pourraient être répartit différemment pour mieux répondre aux besoins. La précarisation et l’externalisation ne seront jamais des bonnes solutions.

Parce que les fonctionnaires, vecteurs de cohésion sociale, sont au service de tous quels que soient leur revenu et leur lieu de résidence. Ils n’ont pas vocation à générer toujours plus de bénéfices pour une minorité.

 

Fières/fiers d’être fonctionnaires !

Le 22 mai tous en grève !