Le SNPTES est très inquiet des conséquences de votre décision de la prise en charge du CET par les composantes en 2022, voté en juillet 2020 au sein des orientations budgétaires du point 5 du CA, et sur laquelle nous avons déjà communiqué en date du 1er juillet 2021.

En effet, les personnels de certains services sont actuellement sommés de poser tous leurs jours de congés restants avant le 31 décembre 2021, certains responsables se permettant même de transformer les récupérations en jours de congé directement dans Agatte. Les arguments, lorsqu'ils existent, ne sont pas financiers, mais invoquent la nécessité de se reposer, le danger de trop travailler et vont parfois jusqu'à sous-entendre une mauvaise organisation du personnel dans son travail, l'obligeant ainsi à expliciter ce qu'il fait, en combien de temps, en quoi c'est nécessaire, si cela fait bien partie de ses missions...Rajoutant ainsi des heures inutiles de travail en cherchant à les diminuer. Le SNPTES souligne qu'on ne peut pas changer les règles du jeu de manière brutale (et sous couvert de bienveillance, mot qui fleurit dans les manuels RH depuis quelques temps) et sans aucune concertation ni avec les directeurs et responsables ni avec les personnels eux-mêmes.

Le SNPTES rappelle aussi que le CET est un droit : droit de déposer les jours de congés restants au-delà de 20 jours de congés posés et droit de se les faire payer au-delà de 15 jours déposés dans le CET et droit de les conserver jusqu'à la retraite.

S’il y a des abus, ils auraient dû être connus et corrigés depuis longtemps, plutôt que de conduire à de nouveaux abus, par les gestionnaires, qui se mettent à corriger des tops arbitrairement, pour supprimer les heures supplémentaires, ou encore poser des congés à la place des agents, toutes actions en contravention avec le règlement Temps de Travail UL. A moins que des responsabilités n'aient pas été prises ici ou là auparavant, et qu'aucun dialogue n'ait eu lieu sur la question des heures supplémentaires ou sur l'organisation des journées et du travail ?

Le SNPTES vous alerte donc aujourd'hui sur l'ambiance délétère qui règne actuellement dans certains services : les collègues convoqués récemment par leur direction, ont perdu leur motivation, se sentant accusés de mal travailler voire même de faire des heures pour les accumuler afin de pouvoir se les faire payer.

Si la charge de travail est réelle, que faire ?

Et quelle image donne-t-on d'une université où il convient de moins travailler ?